Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, un ministre libérien accuse la compagnie Royal Air Maroc (RAM) d'avoir été coupable de “discrimination” envers des Libériens. La RAM aurait réservé une chambre d'hôtel à ses clients américains et laissé ses clients libériens pour compte à l'aéroport lors d'une escale. Des accusations rejetées par un responsable de l'entreprise marocaine.
Dans une vidéo virale sur les réseaux sociaux, on voit le ministre libérien Eugene Fahngon engager le dialogue avec des officiels de la compagnie aérienne Royal Air Maroc, au sujet d'un cas de discrimination dont ont été victimes des voyageurs libériens. Une vidéo publiée sur Twitter hier 19 août, on voit un échange entre un passager et des représentants de la RAM dans ce qui semble être l'aéroport Mohammed V de Casablanca.
« Si cette plainte arrive devant la justice libérienne, Royal Air Maroc (sic) pourrait se retrouver à payer des dizaines de milliers de dollars au lieu de payer des centaines de dollars pour des chambres d'hôtel. On ne peut pas faire payer le billet 1600 dollars aux [passagers] Libériens et les laisser dormir sur le sol alors que les passagers américains, qui ont eux aussi payé 1600 dollars, ont une chambre d'hôtel.», confie le sous-ministre de l'Information du Liberia aux responsables de la compagnie, stoïques.
Telquel.ma, a contacté la compagnie pour avoir des explications sur ce scandale. Un responsable de celle-ci aurait affirmé que la vidéo date de « deux mois » avant d'expliquer que les passagers « se sont retrouvés coincés à l'aéroport de Casablanca, car le vol vers le Liberia ne quittait le tarmac que le lendemain.»
Royal Air Maroc capable de discrimination envers des libériensLe responsable en question explique ensuite que la compagnie a « réservé une chambre d'hôtel pour les passagers disposant d'un visa pour entrer sur le territoire marocain ainsi que des passagers américains, français et sénégalais qui n'ont pas besoin de visa pour pouvoir séjourner au Maroc.»
Le même responsable a rajouté au média que la compagnie aérienne a mené des démarches pour obtenir des visas temporaires aux Libériens, mais que celles-ci ont été infructueuses en raison du temps nécessaire pour les réaliser. La Royal Air Maroc a aussi proposé à ces passagers mécontents de les loger dans l'hôtel situé à l'intérieur de l'aéroport Mohammed V, se défend ce responsable.
« Concernant la personne que l'on voit dans la vidéo, elle disposait d'un passeport diplomatique, et pouvait donc entrer sur le territoire marocain, mais elle a refusé, affirmant être solidaire de ses concitoyens libériens », déclare la même source, avant d'ajouter qu'il « ne saurait être question de discrimination envers les clients de la RAM. Les passagers ayant une escale longue de plus de douze heures ont le droit à une chambre d'hôtel, qu'importe leur nationalité.»
Difficile à imaginer tout de même qu'une chambre d'hôtel ait été proposée à chaque client libérien dans un hôtel situé au sein de l'aéroport et qu'ils aient tous refusé pour dormir sur les sièges de l'aéroport.